jeudi 21 juillet 2011

Quel consommateur de BD êtes-vous?

J'ai bien écrit "consommateur" et pas "amateur", car ici, c'est d'argent qu'on va causer, et de la manière la plus rationnelle de subvenir à sa passion du 9ème art.



Mon profil de consommateur de BD est plutôt à classer dans le "fan-de-classiques-qui-se-soigne-en-tentant-un-indé-de-temps-en-temps". Mon budget tourne autour des 100 euros mensuels (mais c'est souvent plus, surproduction oblige et intégrales coûteuses tombant comme à gravelotte). Et j'attends avec appréhension les mois de septembre-décembre, qui concentrent presque un bon tiers des sorties BD (pour 40% des ventes), là où mon porte-monnaie est mis à rude épreuve.

Face à la surproduction, point de salut... ou presque. Quand je me suis mis à acheter le magazine Case Mate, c'était pour me tenir au courant de ce qui arriverait sur les étagères de mon libraire. Surproduction aidant (et le fait que ma librairie de quartier n'est pas spécialisée, et que faire 30 mn de métro pour me rendre dans l'une d'elle ne m'excite que très moyennement), c'est devenu un outil pour ne pas rater une BD qui pourrait m'intéresser, mais que j'ai de grandes chances de rater. C'est ainsi que j'ai découvert il y a 2 ans A bord de l'Etoile Matutine de Riff Reb's, qui avait de grandes chances de me passer à côté sans cela.

Pour faire face à un certain appétit de BD, je me suis abonné au magazine Spirou. Qui propose beaucoup de BD que j'achète ("fan-de-classiques-qui-se-soigne-en-tentant-un-indé-de-temps-en-temps" on vous dit), mais aussi beaucoup de BD que j'aime lire sans les acheter (Les Tuniques Bleues, Marzi, Les démons d'Alexia etc...). Vous allez me dire que pour cela, il y la bibliothèque municipale et que c'est moins onéreux. Certes. J'y suis inscrit aussi, et je m'y rends régulièrement pour combler les trous béants de ma culture BD. A moins d'avoir quelques années de plus que moi, on n'a pas pu lire tout ce qu'il y avait d'intéressant

J'ai aussi tenté l'aventure de L'Immanquable... que j'ai laissé tomber au bout de 3 numéros. Pourquoi? Parce que les 2 histoires qui m'intéressaient étaient finies (Magasin Sexuel et le tome 2 de Philip et Francis), les autres histoires historiques, réalistes et un peu "héroic fantasy sexy" n'étant pas vraiment ma tasse de thé. Je m'y reconnaissait moins que Spirou (et pourtant Garage Isidore et Mélusine ont du mal à m'arracher un sourire tellement c'est répétitif).

La BD est un passe-temps qui peut coûter très cher. Je n'évoque même pas le marché de l'occasion qui peut aider à encombrer les étagères d'un passionné et aider les journalistes spécialisés et/ou les auteurs qui reçoivent un tas d'album gratos à arrondir leurs fins de mois.

J'ai eu l'occasion de discuter avec un passionné encore plus collectionneur que moi (25.000 BD au compteur) qui me disait que d'après lui, 10% de ce qui était publié était intéressant. Même en conservant ce chiffre, c'est impossible de lire les 500 albums dignes de ce nom (je dois lire une centaine de nouveautés par an, en comptant les prépublications dans Spirou et ce qui me tombe sous la main à la bibliothèque). Le blog Comptoir de la BD avait proposé d'arrêter toute production pendant un an histoire que critiques et lecteurs aient le temps de juger plus les albums, ne soient pas obligés de subir un calendrier des nouveautés démentiel. C'est une métaphore (comment les auteurs vivent pendant ce temps?), mais je ne serai pas contre. L'été, période où les éditeurs tournent au ralenti, offrent un léger répit. Je vais en profiter pour relire les Valérian, tiens...

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